juin 27, 2022

Mistress Esmée #2

Temps de lecture à genoux, tête baissée et mains sur les cuisses : 4min

Tu reviens au salon avec un plateau sur lequel tu as posé une théière, deux tasses et quelques cookies. Tu es nu et sur ta fesse droite il y a toujours ce petit cœur rouge laissé par la cravache. 

J’ai pris le temps de m’installer dans le fauteuil, les jambes croisées. Tu verses le thé brûlant dans nos deux tasses. Tu t’installes face à la table basse, à genoux, puis tu amènes la tasse à tes lèvres. Je profite moi-même de ce temps de répit pour savourer la boisson chaude. 

Après un long moment, je brise le silence en t’ordonnant de venir t’installer face à moi. A quatre pattes, tu te déplaces et viens t’agenouiller devant mes jambes. Je les décroise, les écartant de toute la largeur du fauteuil.

Je viens faire glisser mon doigt du bout de mon pied jusqu’à ma cheville. Tu déposes de petits baisers le long de la ligne imaginaire que je dessine sur ma jambe. Tu remontes le long de mon mollet, tu viens embrasser le creux de mon genou et tu continues à l’intérieur de ma cuisse. Je stoppe le dessin de la ligne pour venir poser mon doigt au bout de mon autre pied. Tu as suivi mon mouvement en bon soumis obéissant que tu es. Je prends le temps de le faire monter, je sens que tu prends beaucoup de plaisir à embrasser chacun de mes orteils, prisonniers de ma sandale. Tes baisers se font plus langoureux, tu as pris de l’assurance. Dans le creux de mon genou, tu t’aventures même à glisser ta langue. Je te fais remonter le long de ma cuisse, plus haut que tout à l’heure. Je t’arrête juste avant l’aine, là où commence la dentelle fine de ma culotte. 

Je ne t’offrirai pas mon sexe aujourd’hui. 

Ce petit jeu te fait beaucoup d’effet à ce que je vois.

Je t’ordonne d’aller chercher mon sac. Tu t’exécutes malgré la frustration de ne pouvoir continuer ton exploration linguale. 

J’attrape un plug. Je l’agrémente d’un préservatif à la fraise.

– Ouvre la bouche. 

Tu ouvres grand la mâchoire en tirant ta langue. Je suis impressionnée par ton application. Je pose le plug fruité sur ta langue, tu commences alors à le sucer goulument. Je laisse le plug dans ta bouche, tu as l’air d’un bon bébé avec une grosse totote. 

Je me lève du fauteuil. Je saisis la cravache, je viens poser le morceau de cuir sous ton menton et d’un mouvement de poignet, je t’ordonne de te lever.

– Pose tes mains sur le fauteuil. 

Tu te mets en place. Je corrige l’écartement de tes jambes en tapotant l’intérieur de tes cuisses avec la cravache. Je saisis le tube de lubrifiant. D’une main je viens caresser tes fesses encore rougies par la correction de tout à l’heure. Je dépose une noisette de liquide au bout de mes doigts et viens titiller ton anus. J’élargis le champ de mes caresses pour venir chatouiller ton périnée, jusqu’à malaxer tes boules. 

Je crois entendre un gémissement, étouffé par le plug que tu as dans la bouche. Je te corrige d’une fessée. 

Je viens récupérer le plug. Je joue avec ton anus, j’en dessine le contour avec ce gros doigt de plastique. Tu te cambres. J’insère alors doucement l’objet en toi. Ta salive, le lubrifiant et ton excitation lui permettent d’entrer sans résistance. J’entends ta respiration profonde. Je fais des va-et-vient de plus en plus loin en toi, le rythme est doux, je suis à ton écoute. Tu bouges légèrement ton bassin pour accompagner le mouvement du plug en toi. 

– Ne bouge pas. 

Je complète mon ordre par deux claques sur tes fesses. J’accélère le mouvement. Ta respiration s’accélère également. 

Je laisse le plug en toi.

– Branle-toi. 

Tu saisis fermement ta bite et te masturbes fortement. J’en profite pour prendre mon harnais, évidemment tu ne me vois pas galérer à l’enfiler. J’y installe un gode que je recouvre d’un préservatif. 

J’adore la sensation de puissance que me procure cet attirail. Je suis très excitée à l’idée de te pénétrer. Évidemment, je ne te partage pas cette excitation. 

Je lubrifie abondamment ma bite artificielle. Je retire le plug et constate que tu es bien dilaté. 

– Écarte tes fesses. 

Tu lâches ton sexe pour saisir tes fesses à pleines mains et me présenter ton anus. J’y pose le bout du gode et le fais entrer doucement. Tu lâches un gémissement. Je te pénètre. Tu attrapes les accoudoirs du fauteuil, je commence alors mes allers-retours doux et profonds. Je sens ton plaisir monter d’un cran, j’accélère donc la cadence. Tes gémissements timides deviennent plus graves. Tu lâches les vannes. J’enfonce mes ongles dans tes hanches pour ne pas perdre la prise et garder le rythme. Je te sens venir. Je fais entrer le gode le plus profondément possible en toi. 

La douceur a fait place à la bestialité de nos corps s’accordant pour te faire jouir. 

J’ai les cuisses qui chauffent, je me concentre pour résister. Évidemment, tu n’en sais rien. 

Tu exploses. Ton corps se contracte. Tu rugis de plaisir. 

Je ralentis le rythme, soulagée d’avoir tenu la cadence jusqu’au bout, heureuse de t’avoir donné cet orgasme. 

Je retire doucement le gode. Tu es saisi d’un spasme qui t’arrache un gémissement. 

Je caresse ton corps avec le cuir de la cravache. Ta peau frissonne sous le contact du cuir. Je retire le préservatif du gode ceinture. 

Je m’assois dans le canapé pour prendre le temps de finir mon thé, ma bite en plastique toujours fièrement dressée. Je me surprends à lever le petit doigt pour ajouter une touche qui se veut subtile à un tableau déjà très kitsch. 

Tu t’affales dans le fauteuil. Tu m’offres un sourire ravissant. Puis tu me remercies. C’est important de remercier sa maîtresse. 

Je t’offre un de tes cookies. 

Je te laisse le temps de reprendre tes esprits, j’arpente le salon pour y ramasser les jouets éparpillés. 

Puis je reviens face à toi. Je passe une main dans tes cheveux.

– Il va être temps de se dire au revoir. 

Je retourne dans la chambre enlever mon porte-jarretelle et enfiler ma robe longue. 

Lorsque j’arrive dans le couloir, tu y es agenouillé, les mains sur les cuisses, la tête baissée, mon sac posé devant toi. 

Je me penche sur toi. Je caresse à nouveau ta tignasse. Je saisis ton visage fermement d’une main et je plante mes yeux dans les tiens. Je t’offre mon sourire.

Je dépose un baiser sur tes lèvres. 

– Je suis fière de toi. 

Je me redresse, attrape mon sac et tourne les talons.  

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