janvier 24, 2022

Trio gagnant à Lisbonne 1/3

Mars 2020

Temps de lecture : 3 minutes

Il est 3h du matin. Le dernier bar a fermé. L’alcool a coulé à flot dans le Bairro Alto de Lisbonne. Les copines cherchent le lieu idéal où nous rendre afin de prolonger notre douce ivresse. Elles demandent conseil aux Lisboates noctambules, notre exigence est simple : il faudra qu’on danse jusqu’au bout de la nuit. 

On nous indique une boîte de nuit renommée. Une pinte de mojito dans une main, Google maps dans l’autre, nous nous mettons en route. Quand nous arrivons sur place, nous ne sommes pas les premières… Nous nous rangeons sagement dans la file d’attente. Le boum-boum des basses vient résonner dans la rue, contrastant avec notre totale immobilité. Nous finissons par entrer.

Nous commandons un verre. Nous dansons. Nous recommandons un verre. Nous dansons à nouveau. Les gens se frottent. À plusieurs reprises je décolle des mains non innocentes venues se perdre sur mes fesses. Le sol commence à coller. J’adore la musique. J’ai chaud. 

C’est là que tu entres en scène. Tu arrives derrière moi, poses une main sur ma hanche et accompagnes mon bassin sur le rythme de la musique. Tu es en rythme, le jeu me plaît. Quelques pas de danse suffisent pour se synchroniser. Tes deux mains encadrent mon bassin. La danse commence. Je réduis d’un petit pas l’espace entre toi et moi. Je sens ton souffle dans mon cou. Je devine ton aisance et ton agilité.

Tu vas mener la danse. Je vais me laisser guider.

Tu prends ma main et me fais tourner pour que l’on se retrouve face à face. J’ai une main dans la tienne et l’autre sur ton épaule, ton autre main est dans le bas de mon dos. 

Nous dansons. Nos bassins sont très proches et bougent en miroir. Ils jouent avec le rythme. Tu mènes, je suis. Les autres autour ont disparu. Tous les deux avec la musique, nous essayons de ne faire qu’un. Nous sourions de cette belle connexion. 

Tu me fais tourner à nouveau sur moi-même. Je me retrouve dos à toi. Mes fesses frôlent ton jean à chaque mouvement.

La danse est devenue parade.

Nous nous effleurons tous les deux, nous nous testons.

Nous faisons naître la tension sexuelle. 

Il n’y a pas de précipitation. Ni de ta part, ni de la mienne. Nos gestes restent pudiques car nous jouons sur un fil tendu qu’il ne faut pas rompre. Un geste de travers, une intention un peu trop brusque et nous éclaterons la bulle que nous venons de créer. 

Tes bras viennent s’enrouler autour de ma taille, ta tête vient se poser sur mon épaule.

Joue contre joue.

Ventre contre dos.

Pubis contre fesses. 

C’est doux et respectueux. Tu prends le même plaisir que moi à profiter de cette danse. 

Alors, je lâche prise et me laisse aller dans tes bras. Cette fois nous ne faisons qu’un, toi, la musique et moi. Tu suis parfaitement le rythme, ton bassin emmène le mien, je suis ton pantin. Je ferme les yeux et profite de cet instant suspendu. Alors qu’autour de nous tout est moite, collant et suant, je me sens légère et gracile. 

Ton bassin vient s’appuyer plus fortement contre mes fesses. Tes bras enserrent un peu plus fermement ma taille. 

Une vague de chaleur déferle sur mon corps pour venir se loger dans le bas de mon ventre. Nous quittons la volupté et le petit nuage sur lequel nous étions. 

Les basses du club résonnent dans tout mon corps. Le boum-boum incessant se synchronise avec celui de mon bas ventre.

Je sens mon cœur battre entre mes cuisses.

J’ai chaud, toi aussi. Je sens des gouttes de ta sueur tomber sur mon épaule. Ta joue mouille la mienne. Tes mouvements de bassin me font mouiller. 

A chaque mouvement, je sens ton sexe durcir un peu plus à travers ton pantalon. Notre danse est devenue indécence. Mon excitation grandit, à l’image de ta bite. La foule n’a sûrement pas perçu la bascule qui vient de s’opérer.

La foule… notre impudeur publique augmente mon désir. 

J’ouvre les yeux.

Devant moi se trouve une petite nana qui me regarde d’un œil pétillant. Je lui souris. Elle s’approche, pose une main sur ma hanche et commence à suivre nos pas de danse. Elle est toute proche et je sens son parfum délicat qui tranche avec la sourde bestialité du moment que je partage avec toi. Tu as d’ailleurs toujours ton sexe en érection dans mon dos.

Je m’embrase.

Tout à coup, j’ai envie attraper son corps et de le coller contre le mien. De plonger ma tête dans son cou. Excité par le spectacle, tu caresserais ma poitrine… Et nous pourrions commencer à jouer tous les trois. Nous pourrions transformer cette danse. Je ferme les yeux, mes sens en éveil m’aident à dessiner ce qui pourrait se passer…

La suite de la nuit par ici : https://leblogdesmee.fr/trio-gagnant-a-lisbonne-2-3

2 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *