janvier 25, 2022

Mamelons glacés

Avril 2020

Temps de lecture sans bandeau sur les yeux : 4min

photo : Esmée par https://h-art-gallery.com/

Tu remplis à nouveau mon verre de vin. Elle revient avec un plateau de mignardises. Je suis nue sur votre canapé, mes bas et mes talons sont les seuls rescapés de la tornade qui a sévi au début de l’apéritif, j’ai encore les mains attachées dans le dos. Ta chemise est déboutonnée, ton pantalon aussi. Elle est toujours habillée, exception faite de sa culotte. 

Vous m’avez dégustée comme un petit four. C’était délicieux. 

Elle choisit la mini tarte au citron et me fait croquer dedans. Tu portes le verre de vin à mes lèvres pour m’aider à faire passer le tout. Quelques gouttes coulent sur mon menton. Elle vient les lécher du bout de la langue, elle dessine le contour de mes lèvres puis vient engouffrer sa langue dans ma bouche. 

Son appétit est toujours aussi féroce.

A califourchon sur moi, elle me détache les mains. J’en profite pour caresser son corps que je rêvais de toucher depuis le début de ce petit jeu. Douce frustration puisque je connais ses formes depuis longtemps maintenant.

Ma récompense ne durera que quelques instants. Tu t’es glissé derrière nous et poses un bandeau sur mes yeux. Elle quitte le confort de mes genoux pour me prendre la main.

Je dois me laisser guider. 

Les yeux bandés, marcher avec mes talons aiguilles s’avère être un exercice périlleux… Je déambule très lentement dans la maison. Je la connais bien mais, privée de mes yeux, je n’arrive pas à m’y repérer. Je vous soupçonne de me faire marcher dans le seul but de me désorienter un peu plus. 

Tu passes deux bracelets épais autour de mes poignets. Tu les joins ensemble. Je l’entends manipuler des objets. Vous vous affairez tous les deux. Mes mains finissent par s’élever toutes seules au-dessus de ma tête. Même si j’ai très envie de croire en vos talents de magiciens, j’ai compris le truc : elles sont sans doute hissées par une corde… Je devine alors où je suis. Vous venez de m’accrocher à la rambarde de l’escalier… 

Je deviens votre jouet. 

Elle me propose à nouveau de la tarte au citron, j’accepte volontiers. Elle vient poser un morceau directement dans ma bouche. Elle tartine mes seins avec, j’imagine, la crème de la tarte. C’est onctueux et collant. Je sens sa langue se régaler doucement de la mixture. Elle remonte m’embrasser. Sa langue est devenue une sucrerie que j’aspire pour en collecter les nectars. Elle retourne lécher mon mamelon. Mes sens sont décuplés, je ressens chaque coup de langue, je sens la crème couler là où elle n’a pas encore été mangée. 

Je tressaille. Tu viens d’arriver sans bruit dans mon dos. Tu attrappes fermement mes cheveux, pose une main autour de mon cou et vient poser ta joue contre la mienne. Je sens ta force tranquille, ta puissance.

Que c’est bon d’être à votre merci à tous les deux. 

Elle a dû manger tout ce qui était comestible sur mes tétons car c’est de ses doigts qu’elle vient désormais caresser mes seins. Tu maintiens toujours mon cou mais tu as lâché mes cheveux pour venir malaxer mes deux globes. Ta bouche rencontre la mienne. Tu sembles apprécier la saveur sucrée de notre baiser. Tes mains ont quitté mes seins. Tes paumes caressent mon ventre, descendent sur mes cuisses puis remontent vers mes fesses. Tes mouvements sont doux, fermes et tranquilles. Ils contrastent avec l’appétit dévorant de ta douce. 

Je cris. 

On vient de pincer mon téton. Ou plutôt, quelque chose est venu pincer mon téton. Cette même petite chose vient pincer le deuxième. Je cris à nouveau. La douleur est vive. Elle augmente mon rythme cardiaque et vient chauffer mes joues. Je devine aisément qu’elle vient d’orner mes mamelons de deux petites pinces.

J’ai envie de pousser un cri et qu’on enlève les pinces. Mais j’en décide autrement. Je prends une profonde inspiration pour intérioriser la sensation. J’entre en connexion avec moi-même pour maîtriser ce qui se passe au bout de mes seins. Je transforme finalement mon cri en gémissement de plaisir.

Tout commence maintenant. 

Je maintiens ma concentration pour rester connectée à mon corps et à chacune des sensations que vous m’offrez tous les deux. 

Tu es revenu cramponner mes cheveux, tu as reposé ta joue contre la mienne ton bras enserre ma taille. Tu me tiens tout contre toi, la chaleur de ton corps et ta douceur contrastent avec mes tétons douloureux.

Une nouvelle vague de chaleur arrive et me fait gémir à nouveau. 

Elle libère mes tétons. Je souffle. Mes jambes sont bien ancrées dans le sol. Je me laisse pendre à la corde. J’ai relâché ma tête, soulagée d’avoir résisté.

Elle vient lécher mes tétons endoloris. Sa langue se fait douce. Le contraste entre la chaleur de mes bouts de seins, la douleur encore ressentie et ses mouvements suaves provoque une montée d’un plaisir profond dans tout mon corps. 

Je ne sens plus venir les gémissements, ils m’échappent complètement. 

Pendant ce temps, tu caresses à nouveau mon corps. Tu t’attardes sur mes fesses, tu caresses, tu les prends à pleines mains, tu malaxes, tu profites.  

Elle fait glisser sa langue le long de mon ventre pour arriver jusqu’à ma vulve. 

Sa langue part en exploration. Moi je pars tout court.

Ce ne sont plus seulement mes bras qui sont suspendus à cet escalier mais ce moment et mes émotions. 

Mon corps se raidit.

Tu viens de faire claquer ta paume sur mes fesses. Elle arrête alors de me lécher. Tu fesses une fois, deux fois, trois fois… et puis j’arrête de compter.

Plus tu m’en donnes et plus j’en veux. Plus j’en veux et plus tu m’en donnes. 

J’ai les jambes qui commencent à trembler. Alors tu t’arrêtes pour venir caresser mes fesses, elles sont brûlantes et piquantes. Tes caresses sont les bienvenues. Elles me font suffoquer. Elle dépose ses mains sur ma croupe. Elles sont gelées, comme-ci elle les avait fait tremper dans un seau de glace. Le choc de température m’électrise. 

C’est une hydrocution de plaisir qui se crée en moi. 

Des spasmes parcourent mon corps. Je gémis. Mon corps et mon esprit sont dissociés. Je deviens spectatrice des émotions que je renvoie. J’ai perdu le contrôle.

J’entends le vrombissement d’un wand. Elle vient le poser contre mon sexe. Le plaisir est immédiat. Tu me soutiens fermement. Je peux me laisser aller librement. 

Je me sens venir, je me vois imploser. Mon corps est pris de douces secousses. Mes jambes lâchent, tu es là, je ne tombe pas. 

Je m’abandonne dans tes bras. 

Elle rejoint notre étreinte.

Tu me détaches doucement. Tu me fais asseoir. Je sursaute lorsque mes fesses touchent le fauteuil. Le contact avec le cuir réveille ma peau encore sensible. 

Tu retires le bandeau de mes yeux. 

Je reviens à la douce réalité de cette soirée. Je prends le temps de revenir à moi-même. Je souris à  la vue de la couleur de mes fesses.

Elle m’apporte les petits gâteaux que je dévore avec passion. 

Je me mets en appétit pour mieux vous dévorer à mon tour… 

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