juin 27, 2022

Promenons nous dans les bois… 2/3

Pendant que le loup n’y est pas…

Temps de lecture les fesses dans l’eau : 4 minutes

J’ai atteint avec soulagement la fraîcheur de la forêt. Je suis sortie du chemin pour trouver une cascade que j’entendais au loin. Je me suis installée au bord de la chute d’eau pour rafraîchir mes pieds et manger une pomme. Un homme et une femme ont eu la même idée que moi et se sont installés au bord de la vasque juste en dessous de la mienne. Je les vois sans être vue. Ils se sont baignés nus et sont présentement en train de s’embrasser langoureusement au milieu de la vasque. J’ai fini ma pomme mais je décide que mes pieds ont encore besoin d’un peu de repos… 

Leur baiser suspend le temps autour de nous. J’aimerai me fondre dans l’un d’entre eux pour en ressentir toutes les subtilités et toute l’intensité. Je retire mon short et ma culotte. J’enlève mon T-shirt.

Me voilà nue moi aussi.

Je me sens un peu plus proche d’eux. Je me glisse dans l’eau. C’est frais. Je me déplace lentement vers un recoin ensoleillé, allongée sur le ventre sur le rebord de la vasque, l’eau recouvre mon corps. De ce nouveau belvédère, je suis un peu plus à découvert. Je pense qu’ils peuvent voir ma tête mais ils ont autre chose à faire que d’observer la faune environnante… 

Elle a lâché sa bouche pour enfouir sa tête dans son cou. Elle est agrippée à lui. L’eau autour d’eux a repris une légère ondulation. De petites vaguelettes régulières se forment à la surface de l’eau. 

Il l’a pénétrée. 

Les ondulations de l’eau sont provoquées par ses mouvements de bassin à elle, guidés par ses mains à lui. A chaque fois qu’il entre en elle, une onde concentrique se crée autour d’eux. A en croire l’espacement des cercles, la pénétration est lente et profonde. 

Je pose ma main sur mon sexe. J’y sens le boum boum de l’afflux sanguin. Je suis à la fois émue et très excitée par ce qui se passe au-dessous de moi.

Je leur suis reconnaissante de m’offrir ce spectacle auquel je me suis naturellement et discrètement invitée.

Je glisse mes doigts entre mes lèvres et je suis le rythme donné par les cercles qui apparaissent à la surface de la vasque. C’est doux, c’est lent. 

Les ondes se multiplient, elles se rapprochent les unes des autres, l’eau se trouble.

Je n’entends rien avec le bruit de la cascade derrière moi mais je les imagine respirer bruyamment. C’est difficile de suivre le rythme des vaguelettes car le tout est devenu beaucoup plus anarchique. Je vois leurs corps qui se décollent pour venir s’entrechoquer en provoquant de grandes éclaboussures. Le tableau est très beau. J’ai entré deux doigts dans mon vagin en essayant de suivre leur rythme. 

Elle lève la tête et la penche en arrière. Il essaie d’enfouir sa tête dans sa poitrine mais il en perd l’équilibre. Il se rattrape de justesse et revient à la position verticale. Il les dirige vers le rocher le plus proche. 

Toujours dans l’eau, elle laisse son corps entier flotter sur le dos, retenue par ses deux mains accrochées fermement à la roche. 

Il attrape ses jambes, les écarte et entre à nouveau en elle.

C’en est fini des ondes régulières et de la douceur des premiers instants. 

Elle a posé ses jambes sur ses épaules. Il maintient ses hanches. Ses coups de bassin sont réguliers et frénétiques. 

J’essaie de me doigter à hauteur de mon excitation, switchant sans cesse de personnage, parfois je suis elle et je prend mon pied à me faire défoncer, parfois je suis lui et je me régale à lui donner du plaisir avec une vue imprenable sur son corps à la surface de l’eau. J’aimerai mettre en pause le grondement de la cascade pour entendre leur plaisir.

Il renverse sa tête en arrière et ses mouvements, qui étaient jusqu’ici réguliers, se saccadent. 

Il jouit. Puis il ralentit le rythme jusqu’à arriver au point mort. Je pense qu’elle, comme moi, n’a pas eu d’orgasme. Elle lâche le rocher et revient s’accrocher à son cou. S’ensuit un long câlin rempli de tendresse et de caresses. 

J’ai ralenti le rythme de mes caresses. 

Ils s’allongent sur le rocher qui doit être brûlant pour faire sécher leur corps. Elle commence à remettre ses vêtements. 

Le spectacle est fini. 

Je reste encore un petit moment dans mon recoin ensoleillé à me demander si c’est un jeune couple ou s’ils se fréquentent depuis longtemps… Je me repasse le film afin d’y trouver des indices qui m’aideraient à répondre à la question. Le boum boum reprend dans le bas de mon ventre. 

Il est temps que je reprenne mon chemin. Je me glisse sous la cascade. L’eau fraîche qui me tombe violemment dessus fait descendre mon excitation. 

A peine suis-je sortie de cette douche naturelle que je vois les buissons devant moi s’agiter. 

Sans avoir eu le temps de comprendre ce qu’il se passait, je me retrouve nez à nez avec elle. Il la suit de près.  Ils ont remonté la cascade pour continuer leur chemin.

J’ai de l’eau jusqu’aux genoux, je suis nue dans ma vasque, dégoulinante d’eau fraîche.

Elle me sourit et me salue, il me sourit et me salue. Je souris, enfin je crois. Ils passent devant moi en accélérant le pas. Je sors de l’eau un peu désorientée et je m’habille sans attendre de sécher. 

Elle revient sur ses pas, s’excuse et me demande si je sais comment retrouver le chemin. Excellente question. Je reviens à la réalité, regarde mes mollets lacérés par les ronces et m’interroge à mon tour. 

Il est un peu en retrait, feignant d’observer le paysage. Me voyant vêtue, il se joint à nous. 

Nous comparons nos marches d’approche afin de choisir la meilleure option pour retrouver le sentier. 

Ensemble. 

Elle part en éclaireur, je lui emboîte le pas. Je me retourne pour vérifier que je n’ai rien oublié. Il observe la cascade et les vasques. Je croise son regard espiègle. 

– Jolie vue… 

Boum boum. 

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