janvier 25, 2022

Touche-moi si tu peux

mai 2020

Temps de lecture sans se toucher : 4min

J’ai cherché toutes les guirlandes lumineuses que j’avais. Je les ai installées. Lumière cosy, ambiance intimiste. Je me maquille pour la première fois depuis un moment. Je choisis une culotte taille haute à paillettes. En fouillant dans mes tiroirs, je trouve des bijoux de seins : c’est comme les tatouages Malabar mais il faut les poser sur le mamelon… C’est doré, ils brillent, c’est beau et c’est assorti à ma culotte. J’enfile des bas à petits pois pour être raccord avec les paillettes. J’habille le tout d’un kimono noir transparent. Je me passerai de talons pour cette fois. J’ai sorti quelques jouets pour moi et une crème pour le corps au Monoï.

Nous avons rendez-vous à 15h. Tu es à l’heure. Tu t’installes confortablement. 
 

Je n’ai jamais fait ça. Toi non plus. Nous sommes un peu nerveux.


Assis en tailleur, tu ne bouges pas. J’ai le cœur qui tambourine dans ma poitrine. Je suis curieuse de ce qui va se passer. Nous nous connaissons à peine mais je n’ai aucun doute quant à l’idée de partager cette expérience avec toi. C’est le contexte, c’est le moment, c’est l’heureux hasard des rencontres. 

Je m’installe sur le lit. Je suis à genoux face à toi.
 

J’enlève mon kimono.


Je saisis le pot de crème, j’en prends une noisette. Doucement, je viens l’appliquer sur mes mains. Je frotte mes paumes l’une contre l’autre, je fais rouler mes poignets pour répartir la lotion. Mes mains huileuses glissent sur mes bras, mes épaules et mon plexus. 
 

Je ferme les yeux. 

Le parfum délicat de la crème m’enivre. Son onctuosité pénètre ma peau et la rend douce. Je reprends une noisette que je dépose sur mes bouts de seins. Je viens caresser doucement mes tétons et mamelons du bout des doigts. J’étale la crème avec mes paumes. Je viens masser mes seins. Je les malaxe en prenant mon temps. 


J’ouvre les yeux pour te regarder. 

J’aimerais que mes mains soient les tiennes. Que tu touches, que tu caresses ma poitrine… 


Tu ne bouges pas, toujours assis en tailleur face à moi. 

Je referme les yeux. 


J’ai réussi à te faire entrer dans ma bulle. La lumière, l’odeur de monoï et mes caresses ont réveillé mon désir. J’ai envie de me faire plaisir. 
 

Te savoir là, à me regarder m’excite beaucoup.  


Je fais descendre mes mains sur mes cuisses, je les caresse. Je me touche à travers ma culotte. Doucement. Ma main forme une pince, mon pouce est sur mon pubis et mes quatre doigts vont et viennent ensemble le long de ma vulve. 
 

Premiers soupirs. 

J’ouvre à nouveau les yeux.
Tu es toujours là.
Attentif, tu observes ce qui se passe. 


Mes mains remontent sur mon ventre, mes seins, mon cou, ma nuque. Je lâche ma tête vers l’arrière et détache mes cheveux. Puis elles descendent à nouveau, attirées par le bas de mon ventre, l’une s’arrête sur mon sein, l’autre revient caresser mon sexe à travers ma culotte. Je me touche ainsi pendant un moment pour continuer à faire monter mon plaisir. 
 

Je m’approche de toi. 


Je viens lécher mes doigts. Je les suce aussi. Je veux que tu me vois saliver. Je veux que tu vois mes doigts mouillés. Je veux que tu aies envie de fourrer ta langue dans ma bouche. 

Je reprends ma place. Je suis face à toi, jambes écartées. Je décale ma culotte. Je viens faire glisser mes doigts trempés de mon clitoris à l’entrée de mon vagin. Je commence lentement. Mon corps chauffe, la machine est lancée. Je sens mes joues rougir. C’est le signal envoyé par mon corps pour accélérer la cadence. 

J’ai les yeux fermés pour rester concentrée sur mon plaisir et mes sensations. Je les ouvre par moment, pour rester en connexion avec toi. 


Puis je fais entrer deux doigts en moi. Je les fais bouger pour trouver ce point sensible qui me fait partir en vrille. Je le trouve, je ne le lâche pas et le masse de petits mouvements circulaires. Je gémis, je souffle, ma respiration s’accélère. Je vois mon corps qui ondule pour accompagner mes doigts. 
 

Je veux plus que mes doigts.
Je te veux toi. 


Je veux ta langue, je veux tes doigts, je veux ton souffle dans mon oreille, je veux agripper tes fesses, je veux mordre ton cou, je veux cramponner tes cheveux, je veux ton corps contre le mien. 
 

Tu ne bouges pas. 


J’ai toujours une main qui s’occupe de mon plaisir, de l’autre je saisis mon dildo en verre. Je m’en occupe de la même façon que mes doigts tout à l’heure mais avec beaucoup moins de parcimonie. Je crache dessus pour y faire couler ma salive que je repartie avec ma langue. Je le suce doucement, mes lèvres glissent sur le surface lisse . 

J’enlève ma super culotte à paillettes. Je suis nue. Il me reste mes bas à petits pois et mes tatouages malabars dorés sur les seins. 

Je me place à genoux, face à toi, le bassin surélevé. J’enfonce le phallus de verre frais dans mon vagin tout chaud. Je viens m’empaler dessus et reprends mes mouvements pour le faire entrer et sortir. Je lâche des petits cris. Je commence à sentir que je peux me faire jouir. 

De ma main libre je viens frotter mon clitoris, l’effet escompté est au rendez-vous, mon vagin se contracte, je ressens mieux la rigidité du gode. Je maintiens ma cadence et je reste concentrée. 
 

Je te regarde. 


Je rêve de tes mains serrant mon cou, cramponnant mes cheveux, claquant mes fesses.

Je sens l’orgasme arriver du fond de mon vagin. Il remonte dans mon ventre, dans ma poitrine, il me fait renverser la tête en arrière en me laissant pousser un gémissement guttural non contrôlé. 

Je souffle. Je pose mes fesses sur mes talons. 
 

J’ouvre les yeux. 


J’extrais le gode de mon vagin dilaté et chaud. Je lâche mon clitoris. 
 

Tu es toujours là. 


J’aimerais que tu me prennes dans tes bras, que tu passes une main dans mes cheveux, que tu caresses mon dos du bout des doigts. 
 

Tu me souris. 
 

A en croire les petits bugs sur l’écran, le réseau est aussi troublé que moi.

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